Le verdict est tombé pour les 13 gendarmes accusés de tentative de putsch le 20 mai 2010 à la FIGN. Ils sont condamnés à 6ans de travaux forcés et 5 ans interdits de séjour dans les régions. Le pasteur Valisoa Rafanonerantsoa et le cst Jean Louis Rakotoamboa, ont été acquittés. La requête de la famille du policier tué n’a pas été retenue. Mais au cours de cette manifestation sanglante et meurtrière, des victimes ont également été enregistrées du côté des manifestants. Le décès de deux civils dont le pasteur Ranaivo Rivo Arison est passé sous silence durant le procès de la FIGN.
Leurs confrères du mouvement ecclésiastique exigent alors le jugement de ceux qui ont perpétrés cet homicide qu’ils considèrent de « volontaire ». Il faut rappeler que lors de l’évènement du 20 mai 2010, le pasteur Ranaivo Rivo Arison aurait été abattu par « un militaire. Des analyses balistiques ont confirmé que la balle qui l’a touchée par derrière au niveau du bas ventre appartiendrait aux forces qui ont pris d’assaut le camp ».
Lutte endurcie
Le mouvement des leaders religieux entend renforcer leur lutte à partir de cette semaine. Les membres vont saisir incessamment le corps diplomatique pour faire part de leur opinion sur les récents évènements au pays. « Nous ne sommes pas d’accords de l’ingérence à part entière d’un pays dans nos affaires nationales » faisant ainsi référence à l’intervention successive des éléments militaires français, lors de la manifestation d’Ambohijatovo ou encore lors des incidents des bombes artisanales. « Nous sommes contre les violences et nous condamnons entièrement les actes terroristes au pays. Nous ne voulons pas que la France s’insurge dans notre pays. Madagascar n’est pas à vendre » scande le pasteur Roger Randriamisata, porte parole du mouvement. Et le mouvement sollicite l’ambassadeur Jean Marc Châtaignier. « Veuillez demander à vos militaires de se retirer de notre pays ».